FEUG
« Je suis peintre ouvrier »… Un statut que Roland Merol dit Feug (prononcez feugu), vit et revendique pleinement en précisant, « en état de marche ». La provocation ou la vindicte serait l’image qu’il véhicule ? Soit mais avec un sacré moteur et au demeurant nous n’en sommes pas si sûr.
Cet état d’esprit -et ses travaux- que toutefois il assume sans ambages ne serait-il pas plutôt le ressenti d’une société prompte à faire abstraction de son environnement pour ne s’occuper que de l’image qu’elle veut se renvoyer chaque matin « en se rasant » ?
On le dit torturé ! Quelle réduction pour un homme qui prend le temps de regarder, de rendre compte sur ses tableaux, certes sans concession mais en contrepoint de bien d’autres qui le font avec leurs mots lissés d’un jour commentant une société souvent à la recherche de son identité. Avec sa peinture Feug apporte à ses contempteurs un autre éclairage et qui sait s’il ne leur permet pas de revoir leurs propos convenus.
« Mon travail met en avant la nature bipolaire de l’être humain. Mes slogans qui jalonnent ma peinture expriment le fait que l’homme fait abstraction des ses propres expériences, proches ou plus éloignées ».
« Un mal pour un bien, un bien pour un mal » ou « Bienvenue au bal des idées » faisant référence aux attentats de Paris, illustrent cette dualité qu’il observe et qui constituent des exemples de cet artiste affrontant les absurdités du temps.