Isabelle De Koninck-Férey
Serait-elle une émule des feuilles de Chateaubriand qui à l’instar de l’auteur verrait celles de ses paysages tombées par « hasard » non pas sur un écrit mais sur ses toiles ?
Toujours est-il qu’Isabelle De Koninck-Férey maîtrise les fortunes offertes des paysages normands, en capte les images et les restitue…à sa façon dans une grande spontanéité du geste.
A cela une raison essentielle (et un atout !) pour cette diplômée de géographie : l’observation attentive en amont suivie d’une « exécution » immédiate, sans apprêt, à son gré.
« Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le conformisme ou la réalité de la chose ou du paysage, de l’arbre observé mais l’interprétation que j’en fais avec, comme l’on dit trop souvent d’ailleurs, ma sensibilité ou plutôt en ce qui me concerne une générosité à vouloir restituer ce que la nature nous offre à bien voir parfois de façon fugitive ».
En fait, cette artiste accorde en particulier sa sensibilité au choix de ses supports, le papier, au toucher duquel elle saisit leur souplesse, leur texture, leur main donc. Celle-ci pourra alors s’adapter au mieux au pinceau et à l’encre qu’Isabelle De Koninck-Férey déposera en quelques épures sur une toile ou un papier en un mouvement de vie de tons généreux du motif qui s’offre à ses yeux.
■Michel Duchemin